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Test du drone Bebop de Parrot

By 13 février 2015décembre 17th, 2015Drones, Tests, Tests en vidéo

Vous l’avez surement remarqué depuis quelques jours je n’arrête pas de publier sur ma chaine YouTube des vidéos de prises de vues aériennes. Elles sont toutes réalisées à partir d’un quadrirotor Bebop de Parrot !

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Un quadrirotor, c’est quoi ?

Voici un petit extrait de Wikipédia : un quadrirotor est un aéronef à voilure tournante comportant quatre rotors pour sa sustentation. Les quatre rotors sont généralement placés aux extrémités d’une croix. Afin d’éviter à l’appareil de tourner sur lui-même sur son axe de lacet, il est nécessaire que deux hélices tournent dans un sens et les deux autres dans l’autre sens.

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Bref, c’est une sorte d’hélicoptère à 4 moteurs, très stable… On commence à en voir un peu partout à la TV, c’est aussi souvent des drones qui réalisent tous les travellings aériens dans vos films & séries… vous savez le genre de plan magnifique au bord d’une falaise, au-dessus d’une rivière au milieu de l’Amazonie ou encore des plans aériens au-dessus de champs, etc. Dans ces cas-là, ce sont des drones professionnels, munis de 6 ou 8 moteurs, et qui transportent un système à base de caméra & de stabilisateur d’image, pour que les plans soient parfaitement nets (et ne donnent pas le mal de mer). Par exemple, voici le drone de la société Toulousaine Droniris (12 000€ HT):

Le Bebop de Parrot, en détail

Parrot ne joue pas vraiment dans la même catégorie que les drones pro (enfin, ils ne sont pas très loin quand même… vous verrez) car le Bebop de Parrot est un drone 4 moteurs, vendu 500€, sans télécommande. Il fait une trentaine de centimètres de diagonale (250mm entre chaque axe de rotation), pour un poids plutôt léger. Sa petite bouille est rigolote je trouve, il existe en 3 couleurs flashy : rouge, jaune ou bleu. J’ai eu personnellement le bleu !

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En quoi est-il différent des autres drones ?

– dans la boite, on ne trouve… pas de télécommande. Étrange ? Pas tant que cela, Parrot a développé une application mobile propre au Bebop, qui permet de piloter toutes les fonctionnalités du Bebop. On utilise ses 2 pouces pour piloter les 4 axes (3 translations & 1 rotation globalement), et on a accès à plein d’autres petits widgets pour d’autres actions (voir le paragraphe plus bas pour un détail sur le pilotage). Autre point important, la transmission du signal depuis le smartphone (ou tablette) vers le drone se fait en utilisant le canal « wifi » (du wifi récent, donc puissant & de longue portée – privilégiez donc un appareil récent pour faire télécommande, voir une tablette histoire d’avoir une meilleure expérience de pilotage) ; c’est du Wifi MIMO qui utilise 2 bandes de fréquences (2.4 GHz, classique… Et 5 GHz un peu moins classique) qui permet soit d’avoir une grande portée, soit de lutter contre les zones urbaines « pourries » par le wifi du voisin, et qui limiterait grandement la portée wifi de votre appareil. Le drone est capable de switcher d’une fréquence à l’autre, si besoin. À noter que c’est le drone qui crée ce « hub wifi » et le smartphone doit s’y connecter dessus. Assez simple à mettre en oeuvre.

Je vous surveille... – la killing feature de ce drone Bebop de Parrot, c’est sa camera intégrée. Vraiment. Le drone est équipé d’une caméra à objectif fish-eye (180° ou presque) et qui est complété par un capteur 14 Megapixels, qui permet de faire films & photos. Et pour terminer, un traitement logiciel en béton permet de stabiliser l’image lorsque le drone vole (et donc, vibre un peu), mais aussi lorsqu’il bouge (se penche à droite à gauche, avant et arrière) ou qu’il subit des rafales de vent. Et pour finir, on peut aussi orienter la vue filmée manuellement (par exemple si on vole très haut, on veut plutôt voir « vers le bas »). Et cet objectif est vraiment une tuerie au niveau de la qualité d’image fournie. Je vous encourage à regarder la première vidéo filmée avec de drone pour vous faire une idée de la stabilisation & de la maniabilité du drone :

Pour terminer sur les specs du drone, il est livré avec 2 batteries qui permettent en théorie 11 minutes de vol (par batterie). Dans les faits j’ai plutôt fait 9 minutes de vol, étant donné que je m’arrêtais lorsque la batterie était vers 15% (et que l’appli m’indique qu’il serait temps de rentrer à la maison). Les batteries se chargent rapidement (1h) et le chargeur est plutôt bien pensé.

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Le drone a une mémoire interne de 8Go ce qui permet de filmer 3 sessions environ (mes films font un peu plus de 2Go chacun), ou quelques milliers de photos. On peut exporter ces vidéos en wifi (via smartphone ou tablette) ou via câble USB branché sur un ordinateur (il faudra cependant que le drone ait une batterie non déchargée). Il est aussi livré avec des protections en mousse qui permettent de protéger les hélices en cas de vol indoor ou avec des obstacles.

À noter que le Bebop de Parrot possède plein de capteurs (GPS, altimètre, compas, gyroscopes) qui permettent une sorte de pilotage automatique : le drone stabilise sa position si on lâche les commandes. Super rassurant pour les débutants.

Les prises de vues, qualité d’image

Il faut noter que les prises de vues sont bluffantes de qualité, concernant la vidéo. La stabilisation logicielle est du niveau d’une nacelle professionnelle, sur laquelle on viendrait fixer une GoPro. Quand le drone plonge vers l’avant, pour avancer, l’image ne bouge pas, reste parfaitement orientée comme souhaitée. Idem, si on freine, repart en marche arrière, l’image reste stable et l’effet est vraiment réussi. On a l’impression de planer sur un petit nuage, une vraie impression de film professionnel. Lorsqu’on fait pivoter le drone autour d’un axe vertical, l’image pivote directement, ce qui est un peu violent si on a réglé les vitesses de rotation sur une valeur importante. Il faudra donc privilégier un paramètre faible (en ° / sec) afin d’avoir des rotations pas trop violentes.

L’image en sortie est à la résolution 1080p (30 images / sec il me semble), plutôt jolie (inférieure à une GoPro 4, mais on devrait être du niveau GoPro 3) ; il y a un réglage auto de la luminosité, et on peut aussi définir la balance des blancs de façon manuelle (nuage ou pas nuage, etc…) afin d’avoir un résultat plus réaliste. Petit bémol, la caméra gère plutôt difficilement les contre-jours, j’ai donc remarqué qu’il fallait réfléchir un peu avant de filmer, choisir le bon angle de vue (ou éviter de filmer lorsque le soleil est très bas).

Comme vous pouvez le voir sur la vidéo ci-dessus, on peut vraiment utiliser ce drone pour faire des prises de vue de sa maison, présenter le terrain (si on veut vendre ?) ou tout simplement faire une petite vidéo aérienne lors d’un rassemblement ou d’une fête familiale !

Bref, ce Parrot BeBop est vraiment une bombe pour ce qui est des prises de vue. On a l’équivalent d’une caméra GoPro ultra stabilisée et qu’on peut faire pivoter à distance !

Le pilotage du Bebop de Parrot, est-ce compliqué ?

J’ai tourné une longue vidéo qui détaille l’interface de l’application FreeFlight 3 ; vous verrez, Parrot a bien bossé et a développé une application intuitive pour le pilotage du Bebop de Parrot.

Un point particulier sur le « SkyController » : Parrot propose un contrôleur (= une grosse télécommande) qui permet de piloter le drone avec beaucoup plus de facilité et de précision. Et qui permet aussi de s’affranchir du réseau wifi de son smartphone, afin d’augmenter énormément la portée du pilotage.

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En plus du pilotage, on a accès à des commandes directes pour la prise de vue, ça semble génial. Je suis sûr que ce contrôleur permettra à des « pros » de profiter à fond du Bebop de Parrot, et j’aimerai pouvoir en avoir un exemplaire en test, pour pouvoir en parler plus dans le détail !

Un dernier point un peu bizarre : sur Lollipop, l’interface de pilotage me semble beaucoup moins sensible que sur Kit Kat (testé sur 2 appareils lollipop, j’ai beaucoup de mal avec le « pouce droit » alors que sur Kit Kat c’est un plaisir à piloter).

À qui s’adresse le Bebop de Parrot ?

Ce Bebop de Parrot m’a énormément plu pendant ce test. Il est plutôt facile à piloter pour quelqu’un qui a déjà eu entre les mains un petit hélicoptère ou un drone quadricoptère… Il est maniable, robuste (j’ai eu quelques collisions & crashs, sans faire aucun dégât) et il existe toutes sortes de pièces détachées au cas où on le casserait. Sa mise en oeuvre est rapide et l’autonomie est raisonnable. En plus, son système de caméra est redoutable pour faire des clichés et des vidéos de qualité, sans grande difficulté. Il conviendra donc parfaitement à tous ceux qui veulent sérieusement se lancer dans la prise de vue aérienne (filmer des exploits sportifs, des clips musicaux, des réunions de famille…) sans pour autant acheter du matériel professionnel à plusieurs milliers d’euros. On a ici droit à du matériel grand public, accessible à monsieur Tout-le-Monde autant au niveau du pilotage (attention quand même à l’apprentissage nécessaire) qu’au niveau financier (impossible de trouver moins cher pour autant de fonctionnalités aujourd’hui).

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Avant de se lancer dans l’aventure du Bebop de Parrot, il faut quand même se demander si on a beaucoup de choses à filmer avec ce drone, et éventuellement réfléchir aux autres personnes de son entourage à qui ce genre de prises de vue peut intéresser (Ses voisins ? Amis ? Famille ?) car on peut rapidement « tourner en rond » et ne plus trop savoir quoi filmer au bout d’un moment. Évidemment le drone est suffisamment maniable pour qu’on soit aussi intéressé à réaliser toutes sortes de figures et de loopings avec, et de parfaire sa technique de pilotage avant d’investir dans une solution plus onéreuse et plus professionnelle.

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Et en bonus : en France, qu’a-t-on le droit de faire ?

Vous trouverez ici un très bon article qui donne les règles d’usage d’un drone de loisir. Et pour les feignants, voici le rappel des règles en 10 points.

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Le plus gros point noir à mon avis, c’est le fait qu’aujourd’hui on n’a pas le droit d’utiliser ce drone dans un espace public en agglomération. Ça limite finalement le drone à la campagne, nature, ce qui suffira quand même à tous les mordus d’aventures en plein air !

 

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